La Tuyauterie
A l’exception des tuyaux de façade et de 10 tuyaux intérieurs, toute la tuyauterie est d’origine, confectionnée par Stiehr en 1853. Sur les 1804 tuyaux que comptait l’instrument en 1853, 1734 sont parvenus jusqu’à nous, soit 94 %, ce qui en fait le mieux conservé des grands instruments de la maison Stiehr-Mockers.
Les tuyaux de métal sont conformes à la manière de l’atelier de Seltz, avec des principaux, des gambes et des jeux d’anches en étain sur pieds d’étoffe et des jeux flûtés en étoffe, ainsi que pour les jeux de Salicional. Les tuyaux ouverts sont coupés au ton, sauf quelques incisions au sommet des corps pour les plus grands tuyaux. Les calottes des tuyaux bouchés ou à cheminée sont soudées. Les petits tuyaux sont munis d’oreilles découpées dans l’ouverture de la bouche. Les tuyaux en bois sont en sapin non peint, avec lèvres inférieures en chêne, vissées. Les tuyaux bouchés ont des tampons en chêne, avec des manches tournés en chêne. Les pieds sont en chêne, tournés, sauf pour les Flûtes 8 en bois où ils sont de section carrée, dégressive vers le bas pour pouvoir les coincer dans la chape, du fait qu’il n’y a pas de faux-sommier pour les maintenir. L’analyse de la tuyauterie semble indiquer qu’il y aurait eu des échanges de jeux et des décalages de tuyaux, mais il n’en est rien. D’une manière générale, la tuyauterie est restée dans son état d’origine, avec très peu de modifications de l’harmonie.